PATRICK VILALLONGUE : Artiste Peintre, Photographe, Designer

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« Commençons par ce costume d’homme-grenouille qui nous fait nous déplacer dans cet océan de larmes qu’est la vie : La Peur.
J’ai peur, peur de tout, peur de la vie, peur de la mort…..et coincé entre ces deux abîmes comme un funambule ;
et pourtant, il y a de l’acier en moi, un acier qui ne se tordra que de rire.
La vanité de l’homme… qu’est-il capable de faire, sinon de laisser de faibles traces de griffures sur le mur de la vie,
suffisantes pour être vues de ses successeurs, mais pas suffisantes pour l’escalader et passer au delà.
Cet au delà où se trouve les réponses ; celles que je cherche, et qui feront que ma vie ne sera pas vaine.
J’ai de fait l’impression grandissante que la vie est un examen au temps imparti beaucoup trop court pour rendre une copie,
beaucoup trop court pour comprendre le sujet demandé ; et quand nous sortons de la salle de l’examen,
c’est avec la vague impression nauséeuse que nous sommes passés à côté de quelque chose… de l’essentiel.
Nous ne sommes que des denrées alignées, avec des dates limites, recouvertes d’une cellophane de vanité… et attendant que La Mort,
l’Unique client du magasin, nous choisisse.
Comment ça va ? Oh ! Des hauts et des bas ; les bas, je laisse ça aux filles, et si d’aventure j’enlève le haut chez le psy,
en me livrant et me foutant à poil, il ne me restera alors plus rien : Je n’aurais plus d’humeur du tout.
Je vais donc garder mes hauts pour moi, si ça ne vous dérange pas…
Mes hauts de hurlement, que je crierai à la cantonade à la moindre sollicitation : Les gens n’aiment pas les lépreux ;
ils peuvent en effet vous balancer leur main dans votre interface personnelle, et ce,
quelque soit la distance qui vous sépare d’eux (pas plus de 20 m) Je suis malheureux ;
la mort de mon père est comme une plaie par delà laquelle mon âme s’échappe ; je perds ma cohérence… mon intégrité,
jusqu’à ce que ne reste que la mécanique organique, celle qui mâche et qui respire.
Je suis malheureux comme les pierres sans être aussi précieux ni même convoité.
Je découvre le vrai désespoir, celui qui est au fond, je l’explore, m’en délecte, m’en dégoûte,
à l’instar d’un clochard existentiel explorant sa fosse mentale personnelle.
Mais si je peux y trouver une réponse, alors, tout sera bien. Si la vie n’a aucun sens, alors l’action de mourir,
en mettant fin à cette absence de sens, est logiquement le point qui équilibre les scores et conduit au nul, mais en gardant sa dignité.
Ne sommes nous donc en vie que pour rechercher ce nul ? Je ne le crois pas.
Ne sommes nous ici que pour marquer des points ? Je ne le crois pas non plus.
Nous sommes ici pourquoi au fait ? A l’heure d’un formatage intensif, où les abeilles ont des têtes d’alvéoles hexagonales
pour mieux rentrer dans la ruche, et où l’on préfère se poser des implants que des questions, nous avons éludé, en sous-dieux que nous sommes,
cette question du pourquoi sommes nous , en : « Nous sommes », à l’instar d’un Yahvé d’Epi nal* qui glouglouterait de sa propre fermentation
à défaut de brûler de son propre feu igné.

(* C’est vous dire dans quel état de « popeyisation », voire même de paupérisation nous sommes).
L’homme n’est vraiment pas à la hauteur…

Mais ce n’est pas de sa faute, tout est gigantesque d’un côté et horizontal de l’autre ! »

Gardons l’Espoir pour la soif

Texte protégé par copyright "Lionel Viala ®"

Avec les mots de :
Lionel Viala....(lien vers Facebook)

La soif d'espoir

Ref. : 331
Catalogue : "Travaux à l'Huiles et Pastels"