PATRICK VILALLONGUE : Artiste Peintre, Photographe, Designer

TTTTTTTTTTTTTTT

« Les hauts de Hurle-vent »

« Noire est la lande
A la lueur du jour éteint
Catherine enroule son désespoir
Comme une peau de parchemin

Recraché du foyer blafard
L’ange déchu cherche une issue
Innocent blême
Broyé par la malédiction

Le vent hurle aux abords
De la demeure hantée de pleurs
Clepsydre détraquée
Fracture du dessein mort-né »

Avec les mots de :
Ghislaine Rouxel....(lien vers le blog)




« Vague-à-lames, Vogua l’Âme »

Heure crépusculaire, où le spectre des couleurs se fait fantôme livide,
Le Mas craquait sous le poids des ans,
et les secondes, sournoises comme des toxines,
S’étaient accumulées en la pauvre matière fatiguée, la saturant.

La tristesse telle une humidité humaine semblait sourdre,
De l’intérieur même des Âmes,
De ces deux jolies dames,
Impuissantes devant l’inéluctable cranté n’ayant plus que quelques grains de vie à moudre.

A l’étage, le Grand Homme se préparait pour un long voyage immobile,
Sans but, sans retour, et sans grâce,
Son corps, comme un Quai, tel Atlas,
Retenait d’un fil ténu le vaisseau prêt à voguer sur l’eau de là vers l’île,

Où chacun, marin ou non fait naufrage à tout age, en s’échouant,
Sur cette plage de silence éternel,
« Grève de la fin » où le bruit des semelles
S’estompe irrémédiablement dans les Sables du temps.

La vie était là, … elle s’en est allée, dans la minute entamée,
Telle une atmosphère qui quitte une planète,
Et s’arrache à la gravité de cet astre mort, délabré,
Continuant à tourner en Orbite dans les têtes.....
Comme une Lune, éclairé du seul souvenir de tous les êtres aimés.... »

Texte protégé par copyright "Lionel Viala ®"

Avec les mots de :
Lionel Viala....(lien vers Facebook)




« comme tous les dimanche »

« Le soleil brillait à peine, un matin dominical sans surprise.
Lui dormait profondément, rêvant des bras de l’autre.
Elle se levait doucement pour ne pas le réveiller,
le laisser se remettre de sa nuit étourdissante.
Laissant le thé infuser, elle décida dans une bouffée de cigarette
d’organiser sa matinée.
Ménage, repassage, lessive, vérifier les devoirs, faire le repas.
Bref un dimanche comme tous les autres.
Alors sans faire trop de bruit, elle se mit au travail.
Les enfants dormaient aussi, elle serait tranquille jusqu’à 9h.
Seule dans cette maison comme à son habitude.
Une solitude qui semblait lui convenir, enfin en apparence.
On s’habitue si vite.
Ca commence doucement:
on se lance des mots, des cris puis l’indifférence s’installe.
Juste des mots en l’air, des mots à peine audibles.
Puis il part les soirs, taquiner les cartes.
Les heures passent, et puis les semaines... on se tait.
On ressent même du soulagement quand il s’en va...
Les mois, les années glissent doucement...
On s’organise presque seule, des mensonges aux gosses qui te rassurent.
On évite les conflits pour ne pas sombrer, pour ne pas mourir.
On accepte tous les mots blessants, ceux qui te touchent en pleins cœurs.
Malgré un caractère bien trempé, on encaisse sans rien dire.
Petit à petit, sans t’en rendre compte, tu perds toute ta confiance.
Les sourires sont machinaux, faire semblant devient un état normal.
Lui dort encore, les enfants sont debout,
elle continue sa vie comme un automate.
Une vie qui lui pèse souvent.
Alors pour s’évader de ces dimanche monotones, elle met sa Play List à fond.
Un moment où sa solitude n’est plus. »

Avec les mots de :
Sonia Pettinato....(lien vers Twitter)




« Deux fenêtres.
Droite, la servitude
Gauche, l’évasion.

Servir la famille
Ou son éclosion- à Elle ?

Le choix
On ne le Lui permettra pas
Vraiment ...

Reste le rêve
Devant l’âtre
Aux rares moments
D’évasion. »

Avec les mots de :
Lubkowski Noel....(lien vers Twitter)

La Mère

Ref. : 334
Catalogue : "Travaux à l'Huiles et Pastels"