« Le soir dans la médina »
« Balack ! Balack ! » On n’entend que ce cri dans la médina
C’est le seul moyen pour les motocyclistes, les vélos, les carrioles
et tout engin de faire place pour passer dans la cohue
et à travers les ruelles étroites.
« Dégage ! » ce mot rude et en apparence malotru
fait partie de l’image sonore de la vieille ville en compagnie
des klaxons, des cris, des rires, des interjections en tout genre
car la médina vit, grouille, respire, enfle au rythme
des respirations des milliers d’habitants.
Les odeurs de menthe, d’épices, de cuir, de cuisine se mêlent
le soir aux relents du crottin frais des mulets
et des ânes qui jonchent les pavés.
Dans certaines ruelles, c’est l’odeur du pain cuit qui prédomine,
laissant présager la proximité d’un four public à pain et le soir,
qui tombe doucement sur les maisons serrées les unes contre les autres,
n’atténue pas le grouillement de vie dans la médina. »