« Quand l’ombre bleue reprend l’esprit,
tandis que le corps devient impureté inutile,
l’infini se creuse en un profond abîme.
Si vaste, si béant, qu’il lui faut s’éclairer
de rayons si lumineux qu’ils aveugleraient
l’humanité toute entière, si toutefois d’un coup,
d’un seul, elle balançait en cet abîme merveilleux.
Nos esprits s’emmêleraient alors,
tous réunis, au-delà même de l’Infini. »
« Je pressens un destin fatal qui me rapproche
inéluctablement vers le vrai sens de ma vie.
Une mort douce pour une résurrection.
Une euthanasie, un presque suicide pour une illumination.
Ce qui m’a rabaissée m’élèvera, ce qui m’a détruite me construira.
L’apparition noire et blanche de mon bien-aimé
château va habiter mon corps déserté par l’espoir
et ce vieux monde laissera bientôt place à une ère étrange,
inquiétante, où seule une profonde
et véritable pureté d’âme aura sa place.
La machine est déjà en marche, et chaque goutte de sang versé,
chaque larme injustement répandue trouvera un écho en la Vaste Eternité.
L’Univers a commencé sa métamorphose,
et l’Etre Humain entame son processus de divination.
Je ne verrai pas le diamant qui sortira de ce charbon,
mais je puis me poser en messagère.
La parfaite osmose avec le monde, qui commence à échelle universelle,
est déjà maintenant accomplie dans le cœur d’une poignée d’hommes.
C’est par la voie de l’amour que je parle, leur amour, son amour et Son amour.
Puisse Dieu m’éclairer dans ma quête… »
« Y’a des soirs de tempête, des bourrasques de vent, des trombes d’eau qui inondent les trottoirs, des gens qui se protègent, parapluies qui s’envolent.
Et je me ballade comme ça, mélancolie dans les yeux, cheveux tout inondés, et pantalon trempé.
Des bagnoles qu’éclaboussent, des phares qu’éblouissent, des vélos qui crissent et moi ,entorse au cœur, je traverse bien au rouge.
Y’a des nuits de pleines lunes, des nuages qui t’arrosent, des oiseaux qui se planquent et des trams bien bondés.
Et je me ballade comme ça, vision un peu trouble, froid au bout des doigts, manteau dégoulinant.
Un cimetière super triste, le proxi qui s’éteint, les lampadaires qui pleurent et moi, entorse au cœur, je traverse bien au rouge.
Me v’là devant chez moi, trousseau de clés qui tombe, dans une rue un peu sombre.
Je rentre dans mon home, une douche pour me remouiller, une soupe qui réchauffe, des kleenex pour pleurer.
Me v’là seule dans ma vie, pas envie , trop envie.
Quelques rhums pour oublier ou bien pour me souvenir.
La télé parle toute seule, quelques mots sur mon blog, de la tristesse dans le clavier.
Se coucher et penser que demain faut que j’enfile mes bottes trouées: celles qui me rappellent à la vie! »
« Parce que ’je suis Charlie’...
(Massacres dans le journal "Charlie Hebdo" 12 morts)
Aujourd’hui on a voulu tuer la France,
Celle de la liberté de pensée, celle de la tolérance !
Aujourd’hui les barbares ont frappé
Ceux qui, face aux menaces n’ont pas plié !
Aujourd’hui la bête a nourri toutes les haines,
Celles de l’autre, de la différence et du refus des chaînes !
Aujourd’hui les fous ont voulu bâillonner l'humour,
Celui qui, d’un trait, flingue la haine de certains discours !
Mais ce soir, mon pays s’est levé,
Et sans mot d’ordre, la France s’est rassemblée !
Sur la toile, les places, les rues ou les balcons,
Les enfants de Voltaire d’une seule voix ont dit NON,
Oui, ce soir, en silence, un stylo au bout des doigts,
Le peuple de Zola se lève entre horreur et désarroi !
Mais demain, contre les ’kalachs’ et les déments,
Trempons nos plumes dans les larmes et le sang,
Demain, contre les lâches et l’obscurantisme
Peignons la fraternité et l’optimisme !
Demain, contre les extrêmes de toutes natures,
Dessinons les abus, le ridicule et l’inculture !
Demain, plumes célèbres ou obscurs crayons,
Brandissons l’étendard de la rébellion !
Contre ceux qui veulent abattre nos valeurs,
Contre ceux qui veulent répandre la terreur,
Demain, un mot, une chanson, un croquis en bannière,
Levons nous, repoussons la nuit pour la lumière !
Pour qu’ils ne soient pas morts pour rien,
Pour qu'on puisse encore rire demain,
Pour que leur mort, ce soir, écrive l'Histoire
Non pas d'une défaite, mais d'une grande Victoire !!!! » |