« Adieu »
« Ô ma fille ma voix s’enfuit avec la vie
Tu ne m’entends plus et pourtant je crie
Les cieux m’ôtent le droit de répondre à tes mots
Et ma main déjà glacée ne peut essuyer tes sanglots »
Mon cœur s’éteint ma fille en un ultime soupir d’amour
Il est pour toi que j’aime, garde le pour toujours
J’aurai voulu te caresser, que les ailés me laissent une seconde
Mais la main que tu étreins n’est déjà plus de ce monde »
« Mélo »
« C’est la vie qui s’en va, c’est un tas de mégots
Triturés et froissés, empestant le mélo.
C’est le temps qui s’étire en volutes châtiées,
Sur un plafond jauni, sous le ciel mansardé.
C’est la ville trop grande et les pleurs étouffés.
C’est le coeur trop petit, c’est « Défense d’entrer ».
Mais le pigeon s’en fout, il est libre, il est con,
C’est l’ami des humains, c’est l’oiseau des félons.
Moi je voulais la rue et les pavés luisants,
Comme un fou, sans savoir, avancer dans le vent.
Je voulais les églises mais pas les curés,
Je voulais un bateau, je voulais voyager.
Mais le fleuve est trop loin et je suis fatigué
De ces spectres fuyant sur un parquet ciré.
Les enfants dans la cour me paraissent géants,
C’est la tombée du jour et le ciel est en sang. »
« Deux corps qui s’enlacent, se délassent, se prélassent.
Attirés, unis, ne faisant qu’un.
Des baisers, des caresses, peau contre peau.
Amants d’une nuit ou bien d’une vie.
Ils s’explorent, se découvrent.
Plaisir, bonheur, regards intenses.
Et dans un sursaut jouissif, deux mains qui s’unissent »