« LE SAULE ET LE ROSEAU »
« Sur la berge d’un étang dormant
Dans les reflets d’une onde claire
Un saule pleureur le rachis arquant
Lorgnait sa mine à se complaire
Le rhizome émergé dans l’eau
La douceur du câlin zéphire
Charmait un gracieux roseau
Oscillant à l’ordre de ses soupirs
A ces heures exquises matinales
La silhouette du géant feuillu
Eprouvée de chaleur estivale
Eventait sa tignasse drue
Frêle de tige stricte d’allure
Du pied à son épi velouté
Sous la somptuosité de ramures
Le roseau captivait l’éclat ombragé
Le silence déchirait le marécage
En ces lieux ivres de solitude
Les compères liés de voisinage
Florissaient leur mine de plénitude
L’apogée d’aquilons radieux
Exprimait la saison idéale
De soleil et de jours heureux
Prospérant leurs fibres végétales
Pas âmes en berge dépeuplée
Dans le retrait de sol mouvant
Un saule un roseau à son coté
Et puis de l’eau parfois du vent »
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