« Grand-Mère est morte hier.
C’est la première fois que je vois Papa pleurer, il est inconsolable.
Moi aussi, si ma Maman mourait, je ne pourrais pas m’arrêter de pleurer.
Fabrice m’a raconté tout à l’heure que Grand-Mère est maintenant au ciel. »
« Dis, Grand-Mère, est-ce que c’est vrai ?
J’ai beau scruter le ciel,
je ne vois rien d’autre que de gros nuages gris foncé.
Oh, Grand-Mère, je t’en supplie, fais-moi un signe.
Rien qu’une fois, juste pour que je sache que tu es vraiment là. »
«Il vient de se mettre à pleuvoir. Cela veut-il dire que toi aussi tu pleures ?»
« Moi aussi, j’étais comme lui... curieuse, espiègle, impétueuse, rêveuse...
Je me suis souvent glissée derrière les rideaux imaginant le monde.
Je voyais les montgolfières bariolées, m’emmenant dans d’autres espaces...
J’ouvrais discrètement la fenêtre pour me pencher.
M’asseyais sur le bord, les jambes dans le vide.
Une envie de défier l’apesanteur.
Me sentir libre.
Les rideaux étaient des barreaux, la fenêtre une échappatoire.
Combien de monde ais je parcouru?
Trop ou pas assez?
Moi aussi, j’étais comme ça... »
« Étonné par ce qu’il voit ,
Il regarde , sans dire un mot .
Les yeux grands ouverts ,
Il admire !!
Une queue autour d’un tuyau !
Un écureuil peut être !
Il ne bouge pas, seulement une
queue toute noire !
Sans bouger, il se demande
ou est son chat qu’il cherchait
dans sa chambre.
La bouche ouverte, il n’ose appeler
peur de le gronder. » |