« Chronique d’une aube ordinaire »
« Les rues sont mal réveillées, sales et hagardes
Désertées des cohues de la veille, du brouhaha.
Enfin le passant soulagé peut baisser la garde
Et déambuler dans le silence d’un matin plat.
Les journaux sont jetés à même le trottoir
Avoisinant les déchets et les sacs poubelles,
Rebuts de la débauche avinée d’hier soir,
Triste spectacle de la grosse pomme rebelle.
Tout est neuf dans l’aube d’un jour nouveau
Le silence, le calme et peut être enfin la paix
Mais il suffira de feuilleter ces mêmes journaux
Pour ouvrir grand les portes de l’enfer damné ! »