« Je partirai la tête dans les nuages,
vers de lointains rivages,
me perdre de l’autre côté de l’horizon
jeter à la mer, mes doutes et mes obsessions »
« Ils sont tous si blasés. »
« Ils prennent l’avion comme ils changent de chaussettes,
les trains sont devenus des lieux de fatigue
aux antipodes de l’étonnement simple
et les bateaux ne sont plus que d’immenses tavernes flottantes
où le petit écran est de rigueur comme
dans toutes les bonnes chambres d’hôtel.
Oui, tout cela est devenu commodité.
Ce n’est pas la facilité des voyages que je déplore,
mais la mort du frisson des amarres larguées,
la plate banalisation des transports publics à outrance
et l’exécution sans appel du mystère de l’homme
propulsé Dieu volant dans les limbes aériennes.
La magie aurait-elle définitivement déserté leurs yeux délavés
que plus rien ne pourrait désormais surprendre ? »