« L’homme jeune marchait d’un pas vif sur le sol de cette somptueuse galerie envahie de touristes. Son pas résonnait clair sur le parquet splendide et il ne passait pas inaperçu sans qu’on sache pourquoi exactement.
Un vêtement noir, une barbe courte, une pipe éteinte au bec rien de spécial et pourtant il était différent.
Il examinait d’un œil ébloui ses tableaux exposés dans cette Galerie des Glaces, enfin son tableau, l’origine du monde reproduit à l’infini parallèlement aux photos d’un artiste qu’il ne connaissait pas.
Son visage , son regard se teintaient d’une excitation intense et tout observateur attentif aurait reconnu l’auteur du tableau.
Oui c’était lui ! C’était Gustave Courbet revenu pour voir cet hommage splendide qui lui était rendu par un autre artiste d’un autre siècle.
Il pensait à la femme modèle, à sa chevelure rousse, à l’anonymat qu’elle avait du garder.
Il était fier pour elle, pour lui, reconnaissant,il aurait voulu connaitre ce "Patrick Vilallongue"!
Il ôta la pipe de sa bouche, eu un petit rire de joie et reprit sa marche guillerette vers la sortie.
Les visiteurs pourtant nombreux, ne remarquèrent pas Gustave passant les grandes portes et sortant directement dans les étoiles...»

Avec les mots de : Luce .... (lien vers Twitter)