« Elle a maquillé de rouge carmin son bec,
et a coiffé en toupet ses plumes immaculées.
Bien droite sur ses pattes, elle s’est avancé
vers le photographe, consciente d’avoir été
choisie pour sa beauté.
Majestueuse, mais pas hautaine!
Elle se souvenait de l’éducation que sa mère lui avait donnée.
Sa mère, Gertrude, qui avait fini en confit et foie gras!
Elle devait à présent regarder devant elle !
Pas de nostalgie! Elle venait d’être choisie
pour représenter une grande marque de conserves,
et bientôt elle serait dans tous les magazines,
sur des panneaux d’affichages...
bref, elle devenait une star Et tant pis si l’artiste,
qui se prenait pour Wharol, allait la trahir
en lui donnant des airs de chat bicolore.
On verrait bien lequel des deux, elle ou l’artiste,
passerait à la postérité! »
« Combien sont ils ces jarres ?
Dix, douze, quatorze ?
Toute une colonie...
Envahissants, jargonnant...
Faites les taire !
Combien sont elles ces oies ?
huit, dix, douze ?
Tout un troupeau...
Pipelettes, cacardant...
Faites les pondre !
Que me dites vous ?
IL est seul, elle est seule ?
Illusion d’optique !
Illusion sonore !
Illusion de vie.... »