« Le photographe a choisi
quelques flamants rose.
Les plus élégants, certes !
Ensuite, il a cherché
dans les brocantes de sa ville
un miroir argenté, vieillot mais
sympathique, sur lequel
il a mis en scène les gracieux oiseaux.
Puis, il a peint à grands traits
un ciel camarguais fait de filaments
bleus et de quelques tâches blanches.
Il a pris du recul pour mieux
apprécier son œuvre,
et a saupoudré le tout
de quelques pointes de fard rosé.
Quand la nuit est tombée,
les flamants se sont envolés,
et l’artiste, penaud, s’est souvenu
qu’il avait oublié de les apprivoiser ! »
« Ma Camargue, mon amour, ma terre sainte.
Chevauchant à travers les marais, entre taureaux et flamands roses.
Sur un air de jazz manouche.
Les moustiques, toreros de notre peau.
La citronnelle accompagnera le rosé et le taureau à la broche..
Chemise Arlésienne de mise.
D’ailleurs si l’Arlésienne est absente, je prierais toutes les saintes Marie. »