« Jeune fille à la fenêtre : »
« Seul depuis trop longtemps, je considérais alors pensivement mon clavier,
qui avec ses touches ressemblait à une arrière-cour pavée parisienne ;
des touches grises rappelant étrangement ces pierres sans âge qui font la beauté de la capitale.
Fort de cette information je regardais alors mon écran, fenêtre sur le monde....
une étrange association s’imposa alors à moi : Cette cour pavée de plastique,
surplombée de cette fenêtre informatique, fit que je me retrouvais alors
dans cette arrière-cour d’un quartier imaginaire, et qu’ainsi je la vis :
La jeune fille à la fenêtre....
Sa beauté éternelle, sans âge me transperça le cœur; elle me considéra pensivement,
un sourire énigmatique habillant ses lèvres parfaites....Elle semblait me jauger,
m’interpellant en une demande muette dont la teneur intrinsèque se résumait
tel un conglomérat de limaille de fer dont la seule vocation est d’indiquer le nord :
"Es-tu celui que je recherche ? " Elle venait de très loin, d’un monde au delà des étoiles,
et elle était ici, en une demi-individualité pour trouver son jumeau cosmique....
notre amour devait se concrétiser d’une manière étrange, conformément aux coutumes de son monde lointain :
Nous devions échanger nos cœurs, scellant ainsi notre destin en une sorte de pacte Faustien étrange et beau;
mon Amour devenait le sien, son Amour devenait le mien, et, ressentant chacun l’Amour de l’autre,
nous devenions alors si imbriqués qu’aucune distance ne pourrait alors plus nous séparer....
Nous étions les premiers croisés du cœur, les premiers cœurs-croisés....
réinventant tous deux l’essence même de la quête Amoureuse.
C’est ainsi qu’elle est repartie avec mon cœur, la jeune fille à la fenêtre....
Je ne l’ai plus jamais revue....
Mais son Amour vit en moi, et je sais que quelque part, mon cœur prend soin d’elle.... »
Texte protégé par copyright "Lionel Viala ®"
« Celui qui n’est pas pour toi »
« Aimer celui qui n’est pas pour toi,
Ne penser qu’à celui qui ne te voit pas,
Désirer au point d’en perdre la voix
Celui dont le cœur pour toi ne bat pas !
Sentir ton cœur qui marque le pas puis qui s’affole,
Pour un regard ou pour un mot gentil,
Rougir, bégayer, sentir tes jambes qui flageolent,
Perdre ton humour, ton sens de la répartie !
Imaginer chaque soir, des scénarios, des histoires
Qui à la nuit, donneront vie à tes rêves.
Rêver les yeux ouverts, allongée dans le noir,
Et espérer secrètement que jamais la nuit n’s’achève !
Provoquer le hasard pour croiser son chemin,
Et dans la foule immense feindre l’indifférence.
Se damner à jamais juste pour frôler sa main,
Mais perdre jour après jour, ta force, ta confiance !
Aimer celui qui à jamais t’échappera
Parce qu’il est trop tôt, ou peut-être trop tard,
Parce qu’il est trop jeune à ce qu’on te dira,
Parce que tu es trop vieille, un peu trop en retard,
Ou bien d’un autre monde ou d’un autre univers,
Et que, quoiqu’on en dise, quoiqu’en pense Cendrillon,
Les princes n’ont jamais épousé les bergères,
Et que toi, tu n’as rien, d’une princesse en haillons !
Aimer un souvenir, le rêve d’un grand amour,
Se bercer d’illusions, continuer à y croire
Malgré les déceptions qui viennent avec le jour,
Et à chaque coin de rue, penser l’apercevoir !
Mais à aimer ainsi celui qui ne t’aime pas,
Tu traverses le temps en oubliant de vivre !
A espérer en vain, qu’enfin, il te verra,
A noyer ton chagrin sans jamais être ivre,
A courir les chimères, à embrasser le vent,
Tu dessèches ton âme, tu fendilles ton cœur.
Et si jamais pour toi, n’arrive le printemps,
C’est qu’à aimer un rêve, tu fais fuir le bonheur !
Peut-on mourir d’aimer ? Ca, vraiment, je ne sais pas !
Mais arrêter de vivre pour avoir, un beau jour,
Croisé une âme sœur qui vola ton sourire,
Est une malédiction qui te jette pour toujours,
Aux confins des Enfers sans espoir de retour… »
« (Herrlisheim 27/01/2015) »