« D’abord, il a barbouillé de peinture
de toutes les couleurs le cul de bouteilles
en pet, toutes légères.
Il a voulu les imprimés sur la toile.
Zut, le rendu était vraiment moche.
Alors, patiemment,
il a pris son pinceau et sa palette,
a mis un vieux vinyl de jazz sur le plateau,
a allumé un cigare, et, tout en chantonnant
la petite fleur de Sydney Bechet,
a commencé à peindre.
Un moment magique pour l’artiste,
isolé du monde dans son atelier,
à l’écoute de son envie : faire,
de vulgaires culs de bouteilles,
une œuvre transparente! »