« Les piles du pont,
à peine prétentieuses dans leur habit d’or,
ont refusé, mais oui, refusé, de rester confinées,
invisibles, sous le long tablier qui relie une rive à l’autre.
Alors, contre toute attente, elles se sont mises à grandir,
longues et fines, très haut vers le ciel,
se donnant des airs de danseuses modernes.
D’un fil à l’autre, elles tordent leur corps somptueux,
se donnent en spectacle aux conducteurs
subjugués par tant de beauté, et promettent aux nuages,
un jour, de les atteindre! »