« une mort si douce pour une vie de trahison! »
« Ce matin, j’ai le moral au plus bas.
Je me sens trahie, désœuvré, abandonné...
Ce matin je me lève doucement.. pas envie.
D’ailleurs ce matin l’orage est là..
Il gronde au fond de moi, d’ailleurs ça fait 7 ans qu’il gronde.
7 ans! 7 ans que je me bats pour vivre...ou plutôt survivre.
Mais ce matin, les éclairs sont si fortes..
Elles m’électrocutent!
J’ai si mal..
Aucun médicament ne serait assez puissant pour éteindre ce feu.
Lentement je me dirige vers l’église, pas loin se trouve une échoppe.
Elle est éphémère...
Elle apparait quand bon lui semble, quand elle sent l’envie.
Sur sa devanture, une faux!
J’entre sans sourciller, la faucheuse est là, elle m’attend!
"Bonjour cher monsieur, puis je vous aider?"
"Je l’espère...
Ma vie ressemble à une trahison..je souhaite l’adoucir au mieux."
"Etes vous sure de le vouloir? Adoucir une vie c’est mourir!"
" Je le pense, enfin je crois.."
"Ha non monsieur!
ici la mort est éternelle donc il faut être vraiment sure de soi!
De plus elle se mérite! L’homme ne peut accéder à la mort
que s’il n’y a plus aucun espoir en lui!"
Silence glacial au fond de moi, les éclairs se sont tues!
Je veux accéder à une paix intérieure,
à ce bien être dont on me parle depuis toujours...
Et elle, cette faucheuse me refuse ce droit...
Qui est elle? Un juge?
Une colère monte en moi:
"Pourquoi ne mériterai- je pas cette douceur, ce non retour?"
" Monsieur, des désespérés j’en ai vu des centaines, mais vous.."
"Quoi moi?"
"Vous ne méritez pas cette douceur,
dans votre cœur il reste un rayon de soleil.
Et tant que résidera un rayon de soleil,
alors l’espoir est en vous.
Mon rôle n’est pas de contrer l’espoir,
il est là pour vous délivrer quand
plus rien ne vous rattache sur cette terre.
Je ne suis pas le diable! juste une autre vie ...
une vie différente c’est tout!
Et en vous il reste cet espoir qui vous anime..
Suivez la lumière et gardez le cap!
La vie reviendra à vous!
Sur ce, je vous dit en revoir!"
En une seconde, le magasin éphémère, disparu,
me laissant seul sur le trottoir..
L’orage ne grondait plus... »